Entrer en gendarmerie : se préparer intellectuellement et physiquement

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« En gendarmerie, on peut faire tous les métiers ! »

 

On peut être gendarme en montagne, sous l’eau, en milieu rural, en milieu urbain, sur l’aéroport, devant des ordinateurs… Comment poser sa candidature à la gendarmerie ? Les réponses du lieutenant-colonel Ludovic Vestieu, du commandant Rodolphe Gelin, du capitaine Jean-Marc Bambridge et du maréchal des logis-chef Thibaut Miège. Quels sont les métiers de la gendarmerie ? La gendarmerie est une institution qui existe depuis plusieurs siècles et dont la mission est d’assurer la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire. Ce qui inclut un certain nombre de métiers. Il peut s’agir de fonctions extrêmement spécialisées telles que la police judiciaire, le maintien de l’ordre, la sécurité routière ou de métiers plus généralistes. La gendarmerie est organisée de façon militaire, pyramidale et territoriale. Elle offre une palette très diversifiée de spécialités. Quels sont les plus représentatifs en Polynésie française ? Nous avons des capacités nautiques plus représentées qu’ailleurs : pilote d’embarcation, plongeur. Il y a aussi quelques motards, une antenne GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) composée de 36 personnes dont des Polynésiens, une équipe de maîtres-chiens, une gendarmerie du transport aérien. Il y a également le corps de soutien technique et administratif de la gendarmerie (CSTAG) avec des métiers qui se déclinent par spécialités, choisies au moment du concours : autoengin blindé, armurerie, restauration collective, affaires immobilières, administration et gestion du personnel et la gestion logistique et financière. Il y a aussi les gendarmes adjoints volontaires sur des métiers bien spécifiques et les personnels civils recrutés par catégorie. Mais le gendarme le plus vu ici est celui de brigade, c’est lui qui intervient quand on appelle le 17. Quelles sont les évolutions de carrière possible ? Quand on entre en gendarmerie, on peut évoluer en grades et dans les différentes spécialités. Le candidat qui passe un concours de gendarme adjoint volontaire, officier ou sous-officier, aura le statut d’élève pendant sa formation (dont la durée dépend du corps et de la spécialité choisis) et quand il rejoindra sa première affectation, il commencera avec le grade de gendarme adjoint volontaire ou de gendarme. En fonction de l’ancienneté, des diplômes et des compétences qu’il acquerra tout au long de sa carrière, il montera en grades et se spécialisera. Cela dépend aussi au départ du diplôme que l’on a : le concours de gendarmeadjoint est accessible sans diplôme, celui de sous-officier avec le Bac, et celui d’officier avec un Master. Mais si le candidat commence au bas de l’échelle, il peut grimper les échelons en se formant tout au long de sa carrière et en passant des concours. Le corps des officiers, corps de commandement et de direction, est composé à 70 ou 80 % en recrutement interne. Les perspectives de promotions internes sont élevées dans la gendarmerie.

 

Combien de personnes vont être recrutées par la gendarmerie en 2020 ?

C’est une gestion globale du bureau recrutement de Métropole : sur 2020, ce sera le même volume qu’en 2019, c’est-à dire 10 000 postes à pourvoir toutes catégories confondues. Pour le concours de sous-officier, il y a une ou deux dates par an. Pour les personnels qui veulent rentrer dans le corps de soutien technique et administratif de la gendarmerie, deux sélections sont organisées par an, une au mois de mars, une au mois de septembre. Est-ce qu’un Polynésien qui passe le concours ici est assuré d’avoir un poste en Polynésie ? C’est un concours national, on ne recrute pas en Polynésie française pour servir la Polynésie française, pas plus qu’on ne recrute en Pyrénées-Orientales pour servir en Pyrénées-Orientales. La gendarmerie a une gestion nationale de ses besoins. Si les candidats réussissent les concours, ils iront servir partout en France. S’ils reviennent servir en Polynésie, ils peuvent servir partout et pas forcément là où ils ont leur ancrage familial. Mais la politique de gestion actuellement est de faire revenir assez rapidement les gens, y compris à la sortie des écoles, sur le territoire polynésien pour y servir. Comment s’assurer d’une réussite à ces concours ? Il faut être motivé pour cet emploi et s’y intéresser : c’est quoi être gendarme ? Qu’est-ce que je vais faire en gendarmerie ? Les candidats passent une épreuve de culture générale et une épreuve physique, il faut donc se préparer intellectuellement et physiquement. Il faut écouter la radio, feuilleter les journaux… Au dernier concours de sous-officier de la gendarmerie, nous avions 500 candidats inscrits, entre 120 et 130 ont été admissibles et 28 ont été admis. C’est sur l’épreuve physique que les candidats échouent le plus souvent. Certains prennent cette épreuve à la légère et ne se préparent pas. Le test physique est un parcours qui mêle endurance et force, et contrairement à ce que les candidats pensent, c’est un parcours exigeant.

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