La VAE, pour un emploi…mais avant tout pour moi !

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Table des matières

 

 
 

La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) est un dispositif permettant de valider tout ou partie d’un diplôme ou d’un titre. Depuis 2002, date de sa mise en place, elle remporte un franc succès. S’il est possible de faire une VAE pour l’obtention de diplômes du niveau CAP à ingénieur ou pour des CQP ou titres professionnels, c’est aussi et parfois même avant toute chose, un vrai projet personnel.

 

Valider ses acquis pourquoi faire ?

 

La VAE est un véritable moyen d’améliorer sa position au regard de l’emploi en accédant à certains postes ou à certains concours. Elle s’avère ainsi incontournable pour des postes pour lesquels des diplômes sont exigés. C’est le cas par exemple dans le secteur public où le diplôme conditionne fortement la carrière des agents de l’État ou des collectivités territoriales. Une grosse partie des VAE est ainsi effectuée dans le Ministère de la Santé et Affaires sociales et dans le Ministère de l’Éducation. Côté privé, c’est dans la banque, l’assurance, les ressources humaines que l’on effectue le plus de VAE. Sont particulièrement visés par les salariés, les diplômes attestant une compétence transversale par exemple en management ou en qualité. Au sein des entreprises privées, il n’y a aucune garantie que la VAE vous apporte une promotion ou une progression salariale. N’attendez en effet pas grand chose côté rémunération, sauf si les accords de votre entreprise prennent en compte les diplômes dans l’élaboration des grilles de salaires au même titre que l’échelon hiérarchique ou l’ancienneté. La VAE, lorsqu’elle est à l’initiative du salarié, est néanmoins un signal fort adressé à une direction. La VAE est parfois utilisée à l’initiative des employeurs afin de fidéliser les salariés et accroître leur capacité de reconversion dans des secteurs en crise.

 

Mais se lancer dans un projet de VAE, c’est avant tout une belle « marche en avant » pour des personnes ayant fait peu d’études ou pour des employés titulaires de diplômes sans rapport avec leur activité professionnelle. En faisant une VAE, il est fréquent de découvrir que des tâches que l’on perçoit comme répétitives et ne nécessitant aucune compétence particulière, sont perçues extérieurement comme valorisantes. Une VAE réussie, c’est l’occasion en effet de faire le point sur des compétences et des talents parfois ignorés et la satisfaction de voir son expérience reconnue par un jury de professionnels. Ce faisant, le salarié consolide son statut dans l’entreprise et le demandeur d’emploi maximise ses chances de retrouver un poste. En clair, c’est un moyen de gagner une bonne dose de confiance en soi !

 

En théorie, un diplôme obtenu par la VAE a la même valeur qu’un diplôme ou un titre obtenu à l’issue d’un parcours de formation initiale ou par la formation professionnelle continue. La réalité semble plus contrastée et une VAE peut s’avérer, au final, une source de déception. C’est encore plus le cas si le long processus de VAE se termine par une validation partielle ou un échec. Les décalages entre la perception du salarié et celle du jury, sont fréquents et cela peut entraîner, côté candidat, une sévère remise en cause. À ce sujet, il est indispensable de bien comprendre que si la VAE est un droit, le diplôme, lui, est loin d’être délivré systématiquement. En 2013, 42 300 candidats se sont présenté devant un jury en vue d’obtenir une certification délivrée par un Ministère. Seuls 27 000 candidats l’ont obtenu. Les taux de réussite sont généralement plus élevés pour les titres professionnels et les CQP mais la VAE n’a rien d’automatique !

 

Valider ses acquis, comment faire ?

 

La VAE est accessible à toute personne (salarié, demandeur d’emploi, artisan, bénévole…) ayant exercé une activité professionnelle de 1 an minimum. Si la personne est salariée, l’accord de l’employeur n’est pas nécessaire. Dans tous les cas, la VAE visée doit être en rapport avec l’activité et les acquis du candidat. Mais derrière la notion d’ « expérience professionnelle » se cache en réalité une variété de situations. Sont en effet acceptées en plus des expériences salariées, des activités non salariées, des activités bénévoles, syndicales ou politiques.

 

Effectuer une VAE consiste tout d’abord à élaborer son projet, et à choisir la certification souhaitée (diplôme, titre ou CQP). La seconde étape consiste à déposer sa demande auprès de l’organisme ou de l’institution qui délivre la certification ou le diplôme. Une fois la demande acceptée, la phase de préparation (montage du dossier, simulations d’entretien, etc…) peut commencer. Cette étape est essentielle et se faire accompagner peut vraiment favoriser vos chances de succès lors de votre passage devant le jury. Ces préparations étant souvent payantes, n’hésitez-pas à solliciter des financements ou à utiliser votre Congé Personnel de Formation. Une VAE demande en moyenne entre 6 et 12 mois de préparation.

 

N’attendez pas tout de la VAE et ne sous-estimez pas l’ampleur du projet. Ne vous trompez pas de but : la VAE permet uniquement la reconnaissance de l’expérience. Dans certains cas, pour un même niveau d’investissement et de travail, une formation peut être beaucoup plus adaptée.

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