Salaire moyen en France en 2025 : zoom sur les inégalités de genre, d’âge et de territoire
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Salaire moyen en France en 2025 : le sujet truste les discussions au bureau, sur LinkedIn et dans les médias éco. Entre flambée des prix de l’énergie, revalorisations successives du Smic et tensions sur le marché de l’emploi, la question de la rémunération, brute comme nette, se fait de plus en plus politique. Les dirigeants surveillent leur masse salariale, les salariés leur pouvoir d’achat, les partenaires sociaux la courbe des inégalités. À combien s’établit vraiment la moyenne ? Quels profils tirent les statistiques vers le haut ? Et, surtout, quelles marges de manœuvre demeurent pour 2026 ? Cet article synthétise les données officielles, met en lumière les écarts majeurs et esquisse des pistes d’action, le tout en moins de 1 000 mots.

 

Salaire moyen en France en 2025 : définitions et périmètre

 

Les séries Insee et Dares portent sur les salariés du secteur privé, France métropolitaine et DROM hors Mayotte, exprimées en EQTP. Deux notions-clés :

  • Brut : salaire avant cotisations, incluant primes, 13e mois et avantages en nature ;
  • Net : ce qui tombe réellement sur le compte bancaire après prélèvements sociaux et fiscaux.

La moyenne peut être trompeuse : quelques milliers de hauts dirigeants touchant plus de 20 000 € par mois suffisent à “gonfler” la courbe. D’où l’intérêt de la médiane, qui partage la population en deux parts égales, et des déciles D1 (10 % les plus bas salaires) et D9 (10 % les plus élevés). Dernier repère : le rapport D9/D1 mesure la pente de la hiérarchie salariale ; plus il est élevé, plus l’écart se creuse.

Pour mémoire, la fiche salaire moyen en France millésimée 2024 rappelle le contexte post-Covid. Nous nous concentrons ici sur l’actualisation 2025.

 

Photographie 2025 vs 2024 : les chiffres-clés

 

Indicateur 2025 Écart 2024 → 2025 Source
Salaire moyen brut mensuel 3 613 € + 3,9 % Insee
Salaire moyen net mensuel 2 735 € + 4,1 % Insee
Salaire médian net 2 183 € + 3,5 % Insee
Décile bas (D1) net 1 510 € + 5,2 % Insee
Décile haut (D9) net 4 300 € + 3,4 % Insee

En euros courants, tout grimpe ; en euros constants, le pouvoir d’achat reste atone (+ 0,2 %) car l’IPC ressort à 4,4 %. À noter : la hausse du premier décile est tirée par trois revalorisations successives du Smic en 18 mois, tandis que les primes variables dopent surtout le neuvième décile. En plein débat sur la “classe moyenne pressurisée”, ces chiffres confirment l’essoufflement de la courbe médiane.

 

Dispersion, genre, âge : trois fractures persistantes

 

Hiérarchie salariale. Le rapport D9/D1 s’établit à 2,85 : le dixième le mieux payé gagne près de trois fois plus que le dixième le moins payé. Dans la finance et l’IT, il dépasse 4 ; dans l’hébergement-restauration, il chute à 1,8, traduisant une grille globalement plate.

Écart femmes-hommes. Ajusté du temps de travail, le différentiel net reste à – 13,5 %. Depuis 2020, les écarts se resserrent de moins d’un demi-point par an, loin de l’objectif gouvernemental de – 5 % d’ici 2027.

Effet âge-qualification. Les moins de 25 ans plafonnent à 1 820 € nets ; les 55 ans et + culminent à 3 090 €. Côté catégorie socio-pro, un cadre perçoit en moyenne 4 030 € nets, soit 2,4 fois plus qu’un ouvrier (1 660 €).

 

Territoires et secteur public : des écarts entêtants

 

L’Île-de-France garde une longueur d’avance : salaire médian net de 2 640 €, + 21 % au-dessus de la province. Suivent Auvergne-Rhône-Alpes (2 532 €) et Occitanie (2 310 €). À l’opposé, Bourgogne-Franche-Comté et Hauts-de-France stagnent sous 2 200 €. Dans la fonction publique, la moyenne nette plafonne à 2 530 €, 7,5 % sous le privé malgré deux points d’indice de plus en 2024 ; la faiblesse du variable y pèse lourd.

 

Pouvoir d’achat et Smic : le trompe-l’œil

 

L’inflation 2024 (4,4 %) neutralise presque les hausses salariales. Les bas revenus profitent des + 5,6 % cumulés du Smic, mais les classes moyennes subissent un effet de ciseau : pas de revalorisation automatique et fiscalité stable. Résultat : un revenu réel en recul de 0,3 point pour les tranches 30-40 k€/an. Les négociations de branche deviennent décisives pour éviter la “smicardisation” des grilles.

 

Leviers RH pour 2026 : trois priorités

 

  • transparence paye-marché : publier les bandes salariales par métier et quartile réduit le turnover de 12 % (étude Apec 2024) ;
  • double enveloppe budgétaire : hausse générale indexée IPC (≈ 3 %) + budget discrétionnaire ciblant profils pénuriques et femmes sous-rémunérées ;
  • rémunération flexible : prime de partage de la valeur (jusqu’à 3 000 € exonérée), abondement épargne salariale, jours télétravaillés convertibles en cash ou RTT.

 

Conclusion : quelles perspectives pour 2026 ?

 

Le salaire moyen en France en 2025 garde le rythme des prix sans vrai surplus de pouvoir d’achat. Les écarts de genre, d’âge et de territoire résistent aux plans d’action et la pénurie de talents renchérit surtout les hauts profils. L’Insee table sur une inflation ramenée à 2,5 % et des hausses salariales de 3 % en 2026 : un maigre gain réel mais une fenêtre pour revaloriser les grilles intermédiaires. Aux entreprises de préparer dès maintenant leur budget, de muscler la part variable et de jouer la carte de la transparence salariale ; faute de quoi, la guerre des talents continuera d’éroder marges et engagement.

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Amanda Veryssel

Experte en formation et en développement des compétences, Amanda Veryssel se spécialise dans l'éducation et la recherche en matière de pédagogie. À travers son blog, elle partage des idées novatrices et des conseils pratiques pour accompagner les professionnels dans leur parcours de formation continue. Amanda explore les défis actuels dans le domaine de l'éducation, en mettant l'accent sur les nouvelles approches pédagogiques et l'importance de la recherche pour améliorer les méthodes d'enseignement. Son objectif est d'inspirer ses lecteurs à investir dans leur développement professionnel pour répondre aux exigences d'un monde en constante évolution.

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